Saint Benoît par un moine.

Plus potuit, quia amplius amavit ! Est plus fort celui qui aime plus, telle est la phrase gravée en lettres d’or au cœur de la spiritualité bénédictine. Telle est la pépite, la stimulante offrande, parmi d’autres, que Paul Aymard, moine au prieuré Saint-Benoît de Chauveroche, mort en 2010, distillait dans son petit opuscule sobrement intitulé Saint-Benoît. Saint Benoît de Nursie est ce grand fondateur qui a vécu au VIème siècle, en un temps des plus troublés de l’histoire de l’Europe. Il est qualifié de « père des moines d’Occident. » Deux sources principales nous renseignent sur ce qu’il fut et dans quel contexte historique il vécut : la Règle qu’il rédigea et les Dialogues écrits quelques décennies plus tard par le pape Grégoire le Grand. Un contexte chaotique Le contexte de l’époque était violemment chaotique. L’Occident se divisait alors en deux, avec une tête à Byzance qui se croyait en sécurité (et le resta de fait encore quelques siècles), et l...