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Affichage des articles du septembre, 2020

Vision catholique du monde

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Les jeunes éditions Chora continuent de nous surprendre en mettant en exergue ces catholiques engagés qui ont servi leur vie durant la vérité et la beauté. Après nous avoir présenté la figure de la théologienne Adrienne Von Speyr au travers d’un très bel ouvrage, c’est au tour de Romano Guardini (1885-1968), théologien et universitaire allemand, d’être exhumé du relatif oubli dans lequel il se trouvait. Le recueil de conférences qu’il donna à la chaire de Berlin dans les années 1920, objet du livre La vision catholique du monde , développe cette vision spécifique qui fraye son chemin parmi trois autres grands types de visions, comme l’écrit dans la préface le Professeur Jean Greisch : la vision du naturalisme positiviste qui ne jure que par les performances de l’entendement scientifique, « l’idéalisme de la liberté » qui se réclame du pouvoir  d’initiative de la volonté, et « l’idéalisme  objectif » qui s’appuie sur les données du sentiment et de l’e...

L'Esprit Saint & ma Liberté

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Je crois au Saint-Esprit, Barthélemy « Si effectivement l’Esprit Saint agit, est-ce que l’homme ne serait pas moins libre ? maître de son destin ? » Même un agnostique comme Allègre écrit : « avant la Bible, il y a les dieux et les hommes ; avec la Bible, il y a Dieu et l’Homme, l’un est tout puissant, l’autre responsable, maître de son destin. » 1 Il reste difficile de discerner entre liberté de conscience et intervention divine : si Dieu nous guide, sommes-nous alors tout à fait libres ? Lorsque je demande à Dieu dans ma prière « que ta volonté soit faite », n'est-ce pas perdre ma liberté ? Par ailleurs, que j'implore Dieu ou pas, suis-je totalement maître de mon « destin » ? Nous sommes tous prisonniers de nos propres limites et de celles des autres et du monde, c'est ce que le mot destin sous-entend, croire que nous sommes des êtres absolument libres est une grossière naïveté. Même Robinson Crusoé ...

Restez couverts !

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En entrant l’autre jour à la banque porter quelques menus chèques, trop menus d’ailleurs, je me suis amusé pour la première fois de ce masque ridicule en disant à mon banquier que c’était la première fois qu’on m’obligeait à rentrer dans une banque en tenue de gangster. Ce fut donc double allégresse : rire de soi et avec son banquier n’est pas si courant. Cette muselière qui occupe nombre de nos échanges malgré sa présence étouffante est aussi une occasion de réflexion sur soi, sur notre impact social, notre crédulité, notre obéissance ou résignation … En tant que prof si nous avons plusieurs solutions, aucune n’est satisfaisante. 1/ J’étouffe dans l’obéissance à la loi. Et parce que j’étouffe je suis tenté d’étouffer ceux qui semblent respirer ou au moins de leur faire la morale, civique, laïque, en invoquant l’argument fallacieux de la protection d’autrui, car on sait bien que la protection est si faible que négligeable. 2/ Je dissimule ma désobéissance en ne portant la mu...