Fêter la mort, fêter les morts

En conseil de direction d’un établissement dans le diocèse de Saint-Denis (Réunion), le directeur du collège prend la parole et commence : « alors pour Halloween, cette année, on a prévu… ». Le directeur de l’ensemble scolaire l’interrompt en lui disant que le collège n’organisera rien pour cette fête. La surprise semble de taille, alors que quelques jours après, la pastorale du lycée sort un petit tract : « Halloween, mi conné pa, je fête tous les saints !* ». Des réflexions remontent aux oreilles du directeur de l’ensemble, qui finit par expliquer qu’il est préférable de présenter simplement et avec conviction la Toussaint, sans « attaquer » l’autre fête. Le plus surprenant dans cette petite anecdote, c’est que cette fête d’Halloween soit devenue aussi systématique, et que sa « célébration » ne puisse plus tellement être remise en question, même dans un établissement confessionnel. Car les origines de cette fête se perdent un peu dans le temps, et plusieurs théories s’affrontent...