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Affichage des articles du janvier, 2024

un déicide

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" ... le péché vous apparaissait, je crois, plutôt comme une infraction à quelque règlement de douane céleste que comme ce qu'il est en réalité, un déicide. Une opération qui atteint l'Incréé lui-même, - imagine-t-on cela? - non en lui-même mais dans l'ordre essentiel des choses voulu par lui, et qui crucifie l'amour créateur.  C'est un mystère que le péché, et dont les saints eux-mêmes n'ont qu'une idée très imparfaite. Alors, nous, comment essayerions-nous de l'expliquer? Il n'y a rien de plus incompréhensible. C'est seulement dans les grands spasmes liturgiques de la Semaine sainte, - lamentation de l'Eglise bouleversée, - et dans l'horrible miroir de la souffrance universelle que nous pouvons deviner quelque chose de sa nature. L'enfer est peu de chose à côté. Dieu est trop bon, dit-on pour ne pas pardonner? C'est justement ce qu'il fait: tout, il pardonne tout, dès que le cœur se repent. Si le diable se repentait il ...

et surtout la santé

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….et surtout la santé ! C’est bien la période, à chaque fois que l’on rencontre quelqu’un, notre salutation s’empresse de se conclure par l’expression de nos vœux pour cette nouvelle année (ce que je m’empresse de faire pour les lecteurs de ce blog par la même occasion !). Et parmi les formules, refrains, automatismes (mantras ?), bien souvent répétés, le vainqueur invaincu est bien entendu « …et surtout la santé, c’est le plus important ! ». C’est bien un automatisme qui rend justement malade… Il n’y a pas de mal à se souhaiter la bonne santé, bien sûr, l’inverse serait pervers. Ce qu’il y a de surprenant dans cette formule, c’est d’en faire le sommet des souhaits offerts, la bénédiction suprême. Vous allez me dire que le Christ lui-même a passé une bonne partie de son ministère à guérir, à redonner une bonne santé. Et le mot « salut » en français et un dérivé du latin qui signifie également « santé ». Certes, cela est plus que vrai. J’...

Si Dieu est amour (2)

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 Cher Scorfa, Je réponds à la réflexion que tu as bien voulu partager la semaine dernière . Tu poses une question: pourquoi Dieu nous aurait-il fourni un corps s'il doit être pour nous une occasion de tomber? Tu prends pour exemple la question de la sexualité, mais cette question peut être élargie à toutes choses. Pourquoi Dieu les aurait-il créées si c'est pour nous mettre en danger? Dieu est-il sadique? Tu prouves, à la fin de ton texte, au moyen d'une démonstration logique, qu'il ne peut en être ainsi: un Dieu sadique ne serait pas Dieu. Il aurait une imperfection: il lui manquerait donc l'attribut de perfection, attribut essentiel dans la définition de Dieu.  Mais il faut bien que le mal vienne de quelque part. Qu'il y ait le mal n'est pas à prouver, c'est un constat de fait: les larmes et le sang coulent. S'il ne vient pas de Dieu - et il ne peut venir de Dieu - il vient d'ailleurs. Et nous touchons à cette difficile question, sans cesse pos...