Apologétique pour les jeunes, n°6 - Ascendit ad caelos, sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis.
Est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
Jacques le Mineur « Si l’homme n’est que serviteur de Dieu, l’homme est objet, Dieu est plus important, quelle est notre place ? »
Si on croit qu'Il existe, Dieu est « Le plus
important » puisqu'Il est Tout. Jésus-Christ est en
Dieu comme Il l'a dit : « je suis dans le Père et le Père
est en moi », Il n'est pas plus important que Lui (et vice
versa) car Ils forment le modèle de l'Unité en la Trinité, avec le
St Esprit dont on parlera au chapitre 8. Jésus est aussi important
que son Père, c'est ce que symbolise « il est assis à sa
droite », car Jésus est Dieu. Dieu étant Tout, il est
indivisible, donc si Jésus est Dieu, il est Tout, comme son Père,
il n'y a pas de hiérarchie humaine en Dieu, forcément. Logique et
mystérieux, encore un mystère à cultiver. Voilà pour la place de
Dieu, aux cieux, avec un petit « c » car ce n'est pas un
lieu-dit, c'est encore un symbole : quel espace nous semble le
plus infini si ce n'est le ciel ?
Pour l'homme, sa place n'est pas de servir Dieu.
Dieu a pour ça créé les anges bien plus efficaces et
dociles que nous sans doute, mais comme je n'en ai jamais vu, je ne
peux pas dire s'ils ont des ailes et des cheveux blonds, ou pas. Et
puis comme c'est Dieu, là dessus il peut se débrouiller tout seul
comme un grand dans Ses cieux. Il n'a pas besoin de moi pour se faire
porter un café. Ange ça vient de l'hébreu malach {מלאך}
qui signifie messager, traduit par angelos {αγγελος} en
grec, d'où ce nom. Rien n'est dit sur leur apparence puisqu'il ne
s'agit pas de personnes factuelles et limitées, leur apparence n'est
pas forcément importante, et parfois si comme pour les chérubin ou
les séraphins, parce que c'est un symbole, un moyen de méditer sur
un mystère divin, voilà pourquoi le symbole est beau. Saint Bole
priez pour nous.
L'homme-objet ça c'est un risque réel.
Les intégristes se rendent hommes-objets de leur dieu-fait-tout, en
perdant leur liberté de conscience par l'application rigide d'un
code de conduite sans remise en question, de principes pour eux
mêmes, la loi pour la loi, ce que Jésus reproche aux pharisiens. On
peut parler de prostitution de la pensée, c'est grave. Comment ne
pas devenir homme-objet ? Non pas en sauvant sa « liberté
de penser » comme certain chanteur mais sa liberté de
conscience, beaucoup plus. Parfois je réprime même ma pensée pour
garder ma liberté de conscience. Si mes pensées m'éloignent de
Dieu, je les chasse. La culture de ma liberté exige que parfois
j'élague certaines voies vouées à l'échec.
SCORFA
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Gustave Doré, Illustration pour la Divine Comédie de Dante. |
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