en finir

 Ah! Si l'on pouvait sortir de ce triste chaos, de cette société inégale et factice, de cette cohue de visages blêmis de misère, ou fardés d'orgueil, ou crispés d'envie! Si l'on pouvait en finir avec toutes ce fausses joies glissant sur un abîme de douleurs, avec toute cette mascarade infernale dans la barque de Caron, pavoisée comme pour une fête, illuminant d'un atroce reflet de ses lanternes vénitiennes les sombres eaux du Styx, et ajoutant au supplice des damnés le mensonge du bonheur d'en haut!

Jean Jaurès (1859+1914) , L'Armée nouvelle (1910).




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lecture: La Fontaine, X.5, "Le loup et les bergers", ou l'examen de conscience du loup.

Céline & le christianisme

Entretien avec Paul Fave