D'où il viendra juger les vivants et les morts
D’où il viendra juger les vivants et les morts (apologétique pour les jeunes n°7)
Philippe « Je m’interroge sur le terme « juger ». Si l'on n'est pas croyant, on peut voir Jésus, puisqu’on est certain que lui a existé, comme une sorte de philosophe ? On est pas obligé d’ajoutér la morale, l’idée que si on ne la respecte pas, un jour un jugement nous condamneras. Ne vaut-il pas mieux s’appuyer sur la raison, ce qui mettrait 6 milliards d’êtres humains d’accord, que sur Dieu ? »
Eviter de croire au Diable et l'enfer, comme si
cela dispensait du jugement ?... et que nous avons un
choix à faire : le jugement après la mort, quand il faudra choisir
entre humilité ou enfer, pardon ou fin, éternelle béatitude ou
enfermement, quand il faudra rendre compte de nos amours et de nos
erreurs. Quand nous serons en face de nos égarements serons-nous
capables d'admettre nos fautes et demander pardon au Père qui
accueille tout homme pourvu qu'il soit pleinement et humblement
d'accord ? Capable d'admettre qu'on ne s'est pas auto-créé et
qu'on doit la vie d'un autre … Libre de choisir donc en vérité
face à soi-même, face à ses frères et au Créateur, nous n'irons
peut-être pas tous au Paradis !
Morale vient du latin mores, mœurs,
comme le mot éthique vient du grec ethos {ηθος},
comportement. « L'éthique est la philosophie qui oriente les
normes morales. » trouve-t-on dans le Larousse. La morale
concerne les règles de conduite. Il est intéressant de noter au
passage que le mot a un autre sens : « se dit de ce qui
est relatif à l’esprit, à la pensée, de ce qui est intellectuel
(par opposition à matériel, physique). »1
La morale, présentée en Occident aujourd'hui comme une contrainte
inutile, impensée, donc insensée, et castratrice, nous est au
contraire indispensable, pensée et libératrice. Il ne s'agit pas
tant de normes externes, pensées pour nous et non par nous, que de
paroles faites pour susciter la réflexion. Le mot interdit le
dit bien, « dites entre nous », je suis libre ensuite de
franchir ou pas les limites, et d'en accepter les conséquences.
« l’acte moral ne consiste pas à accepter, toute faite, une
loi, mais à découvrir sa raison d’être et d’y consentir. »2
Tout est discutable si et seulement si c'est pour grandir et
non régresser. Une autre arme du Diable c'est le relativisme, qui
prêche que tout se vaut. Benoît XVI a rappelé récemment que les
entraves à la vérité sont le relativisme et le fanatisme.
Par ailleurs vivre sans mœurs est
impossible, toutes les philosophies et religions le disent :
Socrate : “ connais-toi toi même ” ;
Bouddha : “ ton salut est dans la maîtrise de ta
conduite ” ; Confucius : “ seul compte le
comportement de l’homme vis à vis des autres hommes ”, …
ce qui met effectivement les humains d'accord c'est justement la
morale. On trouve dans toutes les civilisations un certain nombre
d'interdits, l'inceste étant le plus universel, et ce sont bien des
interdits moraux et non des « permissions ». La télé
prône l'immoralité car c'est le meilleur moyen de posséder les
consciences et par là de faire acheter n'importe quoi, voire de
penser n'importe quoi. C'est pour ça que je ne regarde plus la télé
et que tout produit trop recommandé par la pub me semble
immédiatement suspect.
Quant à se mettre d'accord par la raison :
« Quand on regarde un peu l’histoire de la philosophie, on
s’aperçoit très rapidement que la grande majorité des
philosophes croient rationnellement (conclusion d’un raisonnement
rigoureux) en l’existence de Dieu(x) : Socrate, Platon,
Aristote, Epicure et Lucrèce (oui même eux), Epictète,
Marc-Aurèle, Sénèque, Cicéron, Plotin, Avicenne, Averroès, St
Augustin, St Anselme, St Albert le Grand, St Thomas d’Aquin, Dun
Scot, Occam, Abélard, Descartes, Pascal, Leibniz, Locke,
Malebranche, Rousseau, Kant, Hegel, Kierkegaard, …
quantitativement, peu sont athées, c’est-à-dire que peu pensent
que la raison permet de refuser l’existence de l’Être Suprême.
Autrement dit, si l’on décide de “ s’appuyer sur la
raison ” on aboutit plutôt à l’idée de l’existence
effective de Dieu. »3
C'est pourquoi, Pasteur a dit : « Un peu de science
éloigne de Dieu, beaucoup y ramène ».
Au temps final, il n'y aura plus de temps, ni
présent, passé ou futur mais éternité. Il existe de
nombreux mots pour parler de ce que l'on ne connaît pas : une
apocalypse, du grec apokalupsis {απο-καλυψις},
« révélation » désigne un récit des temps derniers
considéré comme inspiré, révélé par Dieu, il y en a plusieurs
dans la Bible, dans l'ancien testament et le dernier livre du
nouveau testament ; la parousie, du grec parousia
{παρ-ουσια}, « arrivée » désigne aussi la fin
du temps ; l'eschatologie, du grec eskatos {εσχατοη},
« dernier » et logos {λογος},
« discours » est une étude sur la fin des temps. Rien à
voir avec une espèce de catastrophe nucléaire, il ne fera peut-être
même pas de vent, l'écriture nous dit que ce sera quand on ne
l'attend pas. Toute prédiction de fin du monde pour un chrétien ne
peut donc être que risible. 2012 n'est que la jenesaiscombientième
fin du monde annoncée : comment peut-on encore y accorder la
moindre crédibilité et reprocher le manque d'objectivité au
christianisme ? Soyons dans l’attitude des vierges sages qui
attendent l’époux, prêtes4
et contentons nous humblement de nous aimer comme Il l'a demandé, de
prier et de chercher. Alors en-fin « Il reviendra dans la
gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne
n’aura pas de fin. »
Scorfa
1Le
petit Larousse. 2000. p.669
2Jules
Carles La vie est son histoire. Du big bang au surhomme.
Centurion. 1989. P152
3H.
Hair
4Mt.25,
1-13
Commentaires
Enregistrer un commentaire