Il y eut un soir...

Il y eut un soir… Elle est allée seule au tombeau de « grand matin » nous dit l’évangéliste. Marie Madeleine a quitté son lit, réveillée par l’amour de son « rabbouni », pour lui rendre les derniers hommages. Tirée de sa torpeur par la charité, la voilà dans le jardin avant que le soleil ne l’éclaire. Le mot grec employé par S. Jean pour désigner le « matin » (πρωΐ) est exactement le même que celui qui scande le récit de la Genèse : « il y eut un soir, il y eut un matin… » Sachant que ce même évangéliste ouvre son œuvre inspirée par des mots également venus du premier chapitre du premier livre de la Torah (Ἐν ἀρχῇ -« dans le principe » - « au commencement ») difficile de ne pas voir le lien qu’il établit entre les deux évènements. Il s’agit bien de commencements, d’une création et d’une recréation. Et cela se passe de « grand matin » traduisons nous (il n’y a pas l’adjectif « grand » en grec). L’é...