Le calendrier décapité

L’approche d’Halloween et l’occasion, non de ressasser une année encore l’inanité de cette fête imposée par les marchands, on l’a déjà fait, on se répète, mais de faire le bilan des fêtes qui ponctuent notre temps. Premier constat : les fêtes chrétiennes n’étant plus célébrées en France que par le petit nombre de ceux qui y croient, et ayant par conséquent perdu leur statut de fêtes populaires et nationales, la nature humaine continue pourtant de manifester son besoin de ritualiser le temps, de célébrer et d’unir. Chrétien, ma vie est rythmée par les temps liturgiques ; répétés chaque année, il me permettent d’approfondir le mystère de notre Rédemption. Je constate, à côté, l’instauration année après année d’un autre calendrier liturgique avec ces multiples fêtes profanes que l’on a vu apparaître progressivement et qui cherchent à rassembler la communauté, prenant ainsi la place de l'ancien système des fêtes chrétiennes (qui elles-mêmes avaient pris la place des fêtes païenne...