Nous offrons au lecteur le sommaire 2024 des Cahiers, qui regroupe par catégories les articles et textes publiés depuis septembre 2023. Bonne lecture.
ETUDES LITTERAIRES
Avec Rimbaud
Il me fallait regarder les arbres, le ciel…
un extrait de la correspondance de Rimbaud, mettant en lumière la saisie d'un instant de beauté pure au sein d'une lettre marquée par la violence et la révolte, révélant ainsi le contraste entre l'élévation spirituelle et la rudesse du quotidien chez le poète.
Une prose évangélique d’Arthur Rimbaud
L’interprétation complexe (et inachevée) d’Arthur Rimbaud de l'épisode biblique de la piscine de Bethsaïda, révélant à la fois une vision pittoresque et lugubre du lieu, ainsi qu'une ambiguïté profonde quant à la présence et à l'action du Christ, nous conduit à songer aux rapports de Rimbaud avec le christianisme.
Le programme de première et ses joies
"Baiserai-je ?" réflexion sur une réplique du Malade Imaginaire de Molière
La réplique « Baiserai-je ? » de Thomas Diafoirus dans Le Malade Imaginaire peut faire rire pour de multiples raisons. Il en est une qui n’est pas souvent convoquée, et c’est celle que nous voudrions exposer ici.
Décodage de texte, une lettre de Manon
On a beaucoup parlé de Manon ; rappelons qu’elle n’est perçue qu’à travers les yeux de son amant, qui a le monopole de la parole. Par conséquent, l’un des rares passages où elle s’exprime directement, à la première personne, sous forme d’un écrit, donc sans transformation de la part de Des Grieux, est à lire de près, pour mieux connaître ce mythe de notre littérature.
Gargantua de Rabelais au programme de première, et le risque de la lecture univoque
En somme, un article sur la tension que connaît le pédagogue, entre son ambition à l'exactitude historico-littéraire et la tentation de la facilité didactique.
Varia et alia
réflexion de Raïssa Maritain sur la miséricorde et la compassion, mettant en avant l'idée que les faiblesses de nos semblables, loin de mériter notre sévérité, exigent au contraire notre charité la plus profonde, car elles relèvent du domaine sacré que seul le regard divin peut comprendre et guérir.
Madame de Sévigné, l'Esther de Racine et Louis XIV
La lettre de Madame de Sévigné relatant sa présence à la représentation d'Esther de Racine et son échange, ce jour-là, avec Louis XIV, révèle moins une critique littéraire qu'une illustration du jeu de cour, où l'importance de l'événement et des relations avec le roi l'emporte.
REGARDS SUR L’EGLISE
Exégèse d'un lieu commun: "nous adhérons aux valeurs..."
Nous voulons ici interroger la notion de "valeurs chrétiennes" au sein de l'enseignement catholique, en mettant en lumière les contradictions et les ambiguïtés qu'elle recèle, pour ensuite sonder la profondeur et l’exigence du message chrétien, et comment il transcende la simple morale universelle
Dans Madame Bovary, Flaubert met en scène la figure du pharmacien Homais, dont les arguments réducteurs sur le christianisme illustrent la tendance – plus que jamais présente - à réduire la foi à une simple question de morale ou de progrès social, alors que la véritable mission de l’Église devrait être de transmettre la présence mystique du Christ, indépendamment des débats idéologiques et des préoccupations temporelles.
La crise de l’Église et ses mauvaises solutions
La crise actuelle de l’Église révèle une tendance à réduire le christianisme à des débats moraux ou politiques, alors que sa mission véritable est de restaurer la dimension mystique de la foi, centrée sur la prière et la communion profonde avec Dieu.
Exégèse d’un lieu commun : Transmettre la foi
La question de transmettre la foi aux enfants est mal posée ; il est crucial de transmettre non seulement le contenu dogmatique mais aussi la pratique religieuse, car la foi s'enracine dans les rites, la liturgie, et la beauté vécue quotidiennement en famille, et ces éléments sensibles sont essentiels à la communication et à l’éclosion de la foi.
Jacques Maritain livre à Cocteau sa vision du péché ; plus qu'une simple infraction aux lois divines, il est un mystère profond qui touche directement l'amour créateur de Dieu, révélant dans ses manifestations et dans la souffrance universelle l'ampleur d'une séparation tragique et inexorable.
Huysmans, dans un style acerbe, met en lumière les deux dérives opposées au sein de la religion chrétienne contemporaine : le moralisme rigide et l’émotionnel subjectivisme.
Où nous voulons souligner la tension entre la mission éducative de l'Église et son rôle social historique.
LA VIE SECRETE DES CATHOLIQUES
À l’heure des vœux, où la santé est souvent glorifiée comme la plus haute aspiration, il est crucial de se rappeler que ce qui doit primer, pour une année vraiment bénie, c’est la quête de sainteté. Par Frère Etienne.
Si Dieu est amour 1 et 2 : un échange sincère entre deux amis sur Dieu, les obstacles, l’épreuve, la tentation.
Se marier, ne pas se marier, une vocation -
Notre ami Scorfa explore la complexité des enseignements de Jésus sur le mariage et le célibat dans l'Évangile selon saint Matthieu, en mettant en lumière l'exigence spirituelle que ces états de vie imposent et fait le choix de ne pas les hiérarchiser.
exploration de la nature complexe de la justice et de la souffrance en compagnie des stoïciens et des textes bibliques.
Ce texte explore la contradiction entre l'insignifiance matérielle de l'homme dans l'univers (dont on nous a bien rebattu les oreilles) et l'exigence morale de justice qui souligne sa dignité intrinsèque.
Dans le récit de la visite de Marie Madeleine au tombeau au matin de la résurrection, Jean établit un parallèle entre la Genèse et la recréation du monde, symbolisée par l'aube incertaine où la lumière commence à vaincre les ténèbres, préfigurant la victoire définitive du jour éternel. Par frère Etienne.
Maritain à Cocteau : « je n’ai pas su vous apprendre à prier... »
Dans sa correspondance avec Jean Cocteau, Jacques Maritain exprime sa profonde douleur face à son incapacité à guider son ami vers une relation intime avec Dieu, soulignant l'importance cruciale de la prière et du silence pour que l'amour des commandements devienne une réponse naturelle à l'expérience de la beauté divine.
Gustave Moreau, Orphée sur la tombe d'Eurydice, Paris, (c) Musée Gustave Moreau | |
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