"Si nous devons être miséricordieux et compatissants à l'égard du prochain, c'est surtout lorsque nous connaissons son défaut dominant. Le premier mouvement est de porter là toute notre sévérité, mais au contraire, il faut y porter toute notre charité: car c'est une faiblesse qui doit nous être sacrée parce que Dieu seul peut la traiter et la guérir. Ces grands défauts de nos frères sont comme une nudité sur laquelle il ne nous est pas permis de porter les yeux. Mais que chacun porte ses misères devant le regard de Dieu, en l'implorant humblement de nous guérir. Car ce divin regard peut voir toute nudité, aussi bien tout est à nu devant lui, qui guérit et revêt de lumière."
Raïssa Maritain, Journal, premier carnet, 16 août 1917
Rembrandt Harmenszoon van Rijn, De terugkeer van de verloren zoon (détail). Circa 1668. Moscou, Musée de l'Ermitage. |
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