RepàEmmaüs
Menu n°2
Entrée en tableau
Hors d’œuvre commun
Plat sauce prof
Vin de Luc
Fromage de Blaise
Dessert d’autres auteurs
1/ Entrée en tableau
1/ Observez chaque détail du tableau, tentez de mémoriser la place de chaque objet, la forme de la pièce, la position et l’attitude du personnage...
maintenant une autre version :
2 / Sensations : quelle atmosphère se dégage-t-elle ? Quelles sensations cette scène procure-t-elle en vous ?
Significations : quel est le cartel de l’oeuvre (date, auteur, titre, dimensions, technique, musée) ? Quel sens ce tableau a-t-il pour vous ?
Questions ?
2/ Hors d’oeuvre commun
voici quelques impressions d’élèves :
3/ Plat sauce prof
La National Gallery of Ireland, à Dublin et The Art Institute of Chicago possèdent chacune une version de même taille (55 cm × 104.5 cm) datant de 1620 environ de cette huile sur toile de Diego Rodriguez da Silva y Velázquez. Pendant que les experts débattent pour savoir quelle est la version du maître et quelles sont les copies s’il y en a, les restaurateurs soignent leurs toiles. En nettoyant le tableau de Dublin, ils découvrent en 1933, 3 siècles après sa création, une scène biblique qui était invisible jusqu’alors. Le tableau qui avait pour titre La Mulâtre, mulata en espagnol, devient alors La Cène d'Emmaüs.
En regardant cette Cène de plus près on peut clairement identifier le Christ à son auréole crucifère, à sa gauche un disciple prêt à se lever, regardant son compagnon comme si le Christ était déjà parti, mais un disciple manque, ou plutôt n’est présent que par sa main tendue vers Jésus car il semble que le tableau ait été recoupé. On peut aussi remarquer la différence de facture entre cette mini Cène, redite de la grande Cène du jeudi saint, première messe à Emmaüs, et le devant de scène beaucoup plus léché. Le peintre voulait-il donner plus de vie à l’arrière par un trait plus direct alors que la servante semble figée dans une attitude de surprise ? La mulata a-t-elle compris ce qui se passait dans son dos ?
Velazquez avait peint deux ans auparavant le repas chez Marte & Marie avec la même fenêtre à l’arrière de la cuisine ouvrant sur la rencontre avec le Christ (Diego Vélasquez. 1618. Huile / toile. 60 × 103,5 cm. National Gallery de Londres)
Comme si la cuisine, où l’on transforme les choses de la terre pour un festin, ouvrait sur le Ciel. La vie terrestre prépare avec « les fruits de la terre et du travail des hommes » la fête post mortem. La servante nous ouvre la porte vers la lumière, vers le Serviteur du genre humain. Lorsque sainte Thérèse d’Avila écrit : « Dieu aussi se mêle des marmites » ou « Comprenez que si c'est à la cuisine, le Seigneur circule parmi les marmites » dans le Livre des fondations (1577) signifie-t-elle à quel point les marmites mènent à Dieu ? Son homonyme de Lisieux, carmélite elle aussi, trois siècles plus tard, chante la sainteté dans les petits actes du quotidien.
Nous pouvons finir par remarquer un premier plan devant la servante : la table qu’elle est en train de finir de nettoyer est un avant premier plan. Il s’y développe une nature morte faite de plats, chiffons et denrées. L’auteur du tableau a-t-il une intention symbolique avec cette gousse d’ail comme seul reste du repas ? L’ail est en effet chargé de symboles protecteurs, contre les serpents, la folie, le mauvais œil … dans nombre de traditions. Cette nature morte en présence du divin, nature morte inversée de ce fait nous invite à méditer sur le mystère qui eut lieu à Emmaüs.
4/ Vin de Luc
« Deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. » Lc.24:13-32 /AELF
5/ Fromage de Blaise
« Dieu a tempéré sa connaissance en sorte qu’il a donné des marques de soi visibles à ceux qui le cherchent et non à ceux qui ne le cherchent pas. Il y a assez de lumière pour ceux qui ne désirent que de voir et assez d’obscurité pour ceux qui ont une disposition contraire. » Blaise Pascal. Pensées. 1670.
6/ Dessert d’autres auteurs
de Rembrandt, Caravage, Le Nain, Champaigne, Denis, Dagnan, Arcabas
scorfa
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