Renoncement

 La vie philosophique requiert le renoncement. L'amour requiert le renoncement. Brünnhilde (Wagner, Siegfried) renonce (à sa virginité, à sa divinité) pour aimer. Notre corps nous trompe: qui pourrait se fier à la vue, à l'ouïe? Comment nier que le plaisir, le manque, la douleur, nous aveugle ou nous asservit?

Le philosophe est conscient de la fragilité du corps et prend tendrement pitié de lui. 

Tout est fait pour nous rendre esclaves par le corps. Nos sens sont assaillis; on veut lui donner faim.

On recourt aux passions primaires, telles que la peur. La peur, la faim, "tout" est fait pour assujettir nos corps afin qu'ensuite ils assujettissent nos âmes.


J. M. Basquiat, Boy and a johnnypump, 1982


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